Xervyteg® (MaaT013) : Résultats Positifs de la Phase 3 dans la maladie aiguë du greffon contre l’hôte
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Critères d’inclusion :
- Âge ≥ 18 ans
- Allo-GCSH avec tout type de donneur, source de cellules souches, prophylaxie de la GvH ou schéma de conditionnement
- Patients développant un épisode d’aGvH avec atteinte gastro-intestinale selon les directives MAGIC (grades II à IV), avec ou sans atteinte d’autres organes (Harris et al., 2016)
- Patients résistants aux corticoïdes ET soit résistants à OU intolérants au ruxolitinib (patients intolérants : ayant présenté un événement indésirable de grade 3 ou plus, apparu sous traitement et attribué au ruxolitinib, qui n’a pas été résolu dans les 7 jours suivant l’arrêt du ruxolitinib). Le diagnostic doit être confirmé dans les 48 heures précédant le début du pré-traitement de l’étude.
L’étude a été menée dans 6 pays européens (Autriche, Belgique, France, Allemagne, Italie et Espagne) sur 50 sites.
ARES : Forte réponse à Xervyteg® (MaaT013) dans l’aGvH après un échec des traitements aux corticoïdes et au ruxolitinib
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62 % de GI-ORR avec des taux élevés de réponse complète et de très bonne réponse partielle.
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64% de ORR indiquant une efficacité au-delà du tractus gastro-intestinal.
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La probabilité de survie globale à 12 mois était de 54% (médiane de survie non atteinte).
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La probabilité de survie globale à 12 mois des patients répondeurs au 28ème jour était significativement plus élevée que celle des non-répondeurs (respectivement 67% vs 28%, p <0,0001), soulignant le bénéfice clinique significatif de MaaT013 en termes de survie dans les cas de GI-aGvH réfractaires.
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Survie prolongée associée à la réponse
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Probabilité de survie à 1 an de 54%, contre 15% après le meilleur traitement disponible (Abedin et al., 2021)
Les patients recrutés continueront à être suivis pour des critères d’évaluation secondaires et exploratoires pendant toute la durée de l’étude.
“ Les résultats impressionnants de l’essai de phase 3 de Xervyteg® (MaaT013) marquent un pas en avant dans le traitement de la GI-aGvHD réfractaire. Avec un GI-ORR de 62% au 28ème jour et une probabilité de survie à 12 mois estimée à 54%, ces résultats soulignent le rôle curatif des thérapies basées sur le microbiote dans l’obtention de réponses durables conduisant à une survie prolongée. Alors que Xervyteg® (MaaT013) est de plus en plus adopté en Europe, il pourrait redéfinir les normes de soins pour les patients confrontés à cette complication potentiellement mortelle. ”
Dr. Malard, professeur d’hématologie à l’hôpital Saint-Antoine et à Sorbonne Université, investigateur principal de l’essai de Phase 3 ARES
- 1 Dans l’étude ARES, la SR-GI-aGvHD est définie comme les patients résistants aux corticoïdes ET résistants OU intolérants au ruxolitinib (patients intolérants : ayant présenté un effet indésirable de grade 3 ou plus, apparu sous traitement et attribué au ruxolitinib, qui ne s’est pas résolu dans les 7 jours suivant l’arrêt du ruxolitinib). Les cas de SR-aGvHD incluent les patients ayant reçu une forte dose de corticoïdes systémiques (méthylprednisolone 2 mg/kg/jour – ou une dose équivalente de prednisone 2,5 mg/kg/jour), administrée seule ou en association avec un inhibiteur de la calcineurine ou un inhibiteur de mTOR, et qui ont présenté l’une ou l’autre des caractéristiques suivantes :
- Absence d’amélioration (c’est-à-dire pas de diminution du stade dans au moins 1 organe impliqué) après ≥ 5 jours de traitement par corticoïdes à une dose équivalente à 2 mg/kg/j de méthylprednisolone, ou
- Progression (c’est-à-dire augmentation dans un organe ou atteinte d’un nouvel organe) après ≥ 3 jours de traitement par corticoïdes à une dose équivalente à 2 mg/kg/j de méthylprednisolone, ou
- Les patients traités par 1 mg/kg/j de corticoïdes parce que le médecin a estimé qu’ils ne toléreraient pas 2 mg/kg/j et qui correspondent à la définition des patients SR, ou
- Les patients qui ont commencé un traitement par corticoïdes à une dose plus faible (au moins 1 mg/kg/j d’équivalent méthylprednisolone) mais qui développent des nouveaux symptômes dans un autre organe, ou
- Les patients qui ne peuvent pas tolérer la diminution progressive des corticoïdes, c’est-à-dire qui commencent les corticoïdes à 2,0 mg/kg/j, montrent une réponse, mais progressent avant qu’une diminution de 50 % de la dose initiale de corticoïdes ne soit atteinte.
- La résistance au ruxolitinib est définie comme l’un des éléments suivants (Mohty M. 2020) :
- Progression de la GvHD par rapport à l’état initial après au moins 5 jours de traitement par ruxolitinib, basée soit sur une augmentation objective du stade/grade, soit sur une atteinte d’un nouvel organe, ou
- Absence d’amélioration de la GvHD (au moins une réponse partielle) par rapport à l’état initial, après au moins 14 jours de traitement par ruxolitinib, ou
- Perte de réponse, définie comme une aggravation objective de la GvHD déterminée par une augmentation du stade, du grade ou l’atteinte d’un nouvel organe, à tout moment après une amélioration initiale, ou
- Absence de réponse complète ou de très bonne réponse partielle au 28ème jour après le début du traitement avec ruxolitinib.
- L’intolérance au ruxolitinib est définie comme des manifestations de GvHD persistant sans amélioration chez les patients ayant présenté un effet indésirable de grade 3 ou plus, apparu sous traitement et attribué au ruxolitinib, qui ne s’est pas résolu dans les 7 jours suivant l’arrêt du ruxolitinib.
- aGVHD : maladie aiguë du greffon contre l’hôte
- GI : gastro-intestinal
- MAGIC : Consortium international Mount Sinai pour la GVHD aiguë
- ORR : taux de réponse global
- SR : réfractaire aux stéroïdes
- D : Jour
- M : Mois